Les aspects "santé" de l'activité physique au sein de l'équilibre alimentaire
L'activité physique (AP) au sein de l'équilibre alimentaire est responsable d’une part importante de l'équilibre de notre organisme. L’alimentation et l’activité physique sont impliquées dans l’apparition et le développement de la plupart des maladies chroniques les plus fréquentes aujourd’hui. De nombreux travaux ont par exemple montré l’impact de la nutrition sur la survenue de certains cancers, des maladies cardiovasculaires, de l’obésité, de l’ostéoporose, ou encore de troubles métaboliques comme le diabète de type 2 ou l’hypercholestérolémie.
L’activité physique au sens large inclut tous les mouvements effectués dans la vie quotidienne et ne se réduit pas à la seule pratique sportive.
Bénéfices de l’activité physique pour la santé
En association avec les habitudes alimentaires, le niveau habituel d’activité physique est impliqué dans le développement, et donc la prévention, des pathologies chroniques les plus fréquentes.
Sur le cancer
Un grand nombre d’études indiquent que les sujets physiquement actifs ont un risque diminué d’incidence et de mortalité par cancer tous sites confondus, chez l’homme comme chez la femme. Les effets conjoints de l’alimentation et d’autres comportements de santé rendent parfois difficile l’interprétation de ces études. Cependant l'influence de l'AP, vis-à-vis du cancer du colon, chez l’homme et la femme, et du cancer du sein chez la femme, permet d'obtenir les données les plus probantes concernant l’effet bénéfique de l’activité physique.
Les principaux mécanismes qui pourraient expliquer l’effet bénéfique de l’activité physique sur le risque de cancer sont liés à ses effets sur le poids et l’adiposité abdominale, sur les taux circulants d’insuline et des facteurs de croissance et potentiellement à ses effets sur l’immunité.
Sur la prise de poids/l'obésité
L’activité physique peut jouer un rôle d’atténuation du gain de poids au cours du temps, sans toutefois permettre de prévenir complètement le phénomène, ni promouvoir une perte de poids au niveau des populations. Des données récentes indiquent qu’après avoir pris en compte de l’activité physique et les habitudes alimentaires, le temps passé assis à regarder la télévision, assis au travail ou en conduisant ils sont chacun liés positivement au risque d’obésité.
Le comportement sédentaire est lié au gain de poids directement par le biais d’une faible dépense d’énergie mais aussi indirectement par son association à d’autres comportements de santé (apports alimentaires excessifs, malbouffe, alcool, tabac…).
Les effets de l’exercice sur l’obésité sont considérables. L’activité physique sans restriction calorique engendre notamment une réduction du poids corporel, de la graisse abdominale et viscérale ainsi que de la masse grasse corporelle totale. L’exercice, en plus de favoriser les dépenses énergétiques, limite les pertes de masse maigre qui apparaissent lors de toute restriction calorique. Par conséquent, lors de régimes alimentaires destinés à la perte de poids, il est non seulement important de pratiquer des activités à dominance aérobie en vue de brûler les graisses, mais aussi des exercices en résistance (musculation) afin de préserver la masse musculaire. La combinaison de ces deux composantes contribue ainsi à favoriser la perte de poids (notamment de la masse grasse) tout en limitant les pertes de masse maigre et la diminution du métabolisme de repos.
Sur le diabète
De nombreuses études transversales et de cohorte ont confirmées la relation entre activité physique et diabète de type 2 (DT2). Le risque de développer un diabète de type 2 est trois fois plus élevé chez les hommes ayant une faible capacité cardiorespiratoire par comparaison à ceux qui ont une capacité cardiorespiratoire élevée. La pratique régulière d’une activité physique améliore l’équilibre glycémique et réduit le risque cardiovasculaire. Chez les personnes diabétiques de type 2, l’activité physique permet généralement un meilleur contrôle de la glycémie. Certains peuvent même normaliser leur glycémie et éviter la prise de médicament ou, le cas échéant, en diminuer le dosage. L’activité physique fait partie intégrante du traitement du diabète au même titre qu’une alimentation équilibrée et que la médication.
Les mécanismes de la protection vis-à-vis du DT2, par l’activité physique, sont à la fois directs, par le biais de l’amélioration de la sensibilité à l’insuline, et indirects par le contrôle du poids et le maintien de la composition corporelle. L’entraînement physique est associé à une augmentation de la sensibilité à l’insuline même en l’absence de modification pondérale. La perte de poids peut amplifier cet effet. L’amélioration de la sensibilité à l’insuline par l’entraînement est observée même dans le cas de la pratique d’activités physiques d’intensité modérée, mais apparaît de courte durée (quelques jours au plus). Le caractère régulier de l’activité est donc absolument essentiel.
Sur l'immunité
Un grand nombre de travaux montrent que les défenses immunitaires sont augmentées par des entraînements physiques modérés en volume et en intensité et diminuées pour des niveaux élevés. On observe ainsi une réduction des infections respiratoires chez les sujets ayant une activité physique régulière et modérée mais une augmentation de celles-ci pour des activités intenses de types compétitifs.
Les astuces pour pratiquer une activité physique sans s'en rendre compte !
Le plus important, c'est la régularité : l'idéal est de pratiquer tous les jours même si toutes les personnes ne peuvent pas pratiquer une activité physique associée a du sport. C'est pourquoi il est important d'aider ces derniers à trouver des solutions pour réussir à faire de l'activité physique dans leur quotidien. ֎ Prendre l'escalier plutôt que l'ascenseur ou l'escalator ; ֎ Descendre un arrêt plus tôt, du bus, du tramway ou du métro ; ֎ Sortir le chien plus longtemps que d'habitude ; ֎ Profiter d'un rayon de soleil pour jardiner ou aller se balader ; ֎ Aller chercher le pain à vélo plutôt qu'en voiture ; ֎ Accompagner les enfants à l'école à pieds ; ֎ Faire une balade en famille ou entre amis ...
Au sein de l'équilibre alimentaire, l'activité physique a donc un rôle clé pour la bonne santé de notre corps. Dans certaines pathologies, la pratique d'activité physique est fortement conseillée. Au niveau national, de nombreuses mesures ont été précises. Notamment par le biais du PNNS (Programme National Nutrition Santé mis en place par le Ministère chargé de la Santé en 2001), qui a pour objectif «d’augmenter de 25% la proportion d’adultes pratiquant l’équivalent de 30 minutes de marche rapide par jour » ; de plus « la sédentarité étant un facteur de risque, elle doit être combattue dès l’enfance ».
Source :
http://inpes.santepubliquefrance.fr/SLH/articles/387/02.htm http://www.mangerbouger.fr/pro/IMG/pdf/SynthesePNNS-AP.pdf http://media.eduscol.education.fr/file/Action_sanitaire_et_sociale/57/3/dossier_national_nutrition_114573.pdf http://www.educationsante-pch.org/wp-content/uploads/2014/06/Nutrition_Activitesphysiques_2.pdf http://www.e-cancer.fr/Comprendre-prevenir-depister/Reduire-les-risques-de-cancer/Activite-physique http://chaafip.asso-web.com/94+activite-physique.html http://ftp.comm-sante.com/SB/activitephysiqueetcancer.pdf http://www.bougersante.ch/site/obesite/perte-de-poids-et-activite-physique http://www.afdet.net/AFDET_fichup/archive-142.pdf